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Droit administratif des biens - Préparation au concours attaché territorial

Droit administratif des biens - Préparation au concours attaché territorial

  • Emmanuelle Gillet-Lorenzi 
  • Editeur : CNFPT (1 octobre 2007)
  • Collection : Préparation concours

Extrait

Le droit des propriétés publiques

Première partie

Le droit des propriétés publiques renvoie, bien évidemment, à l'ensemble des règles, procédures et formalités rendues applicables à l'acquisition, à la gestion, à la conser­vation, à l'utilisation et à la protection des biens qui sont la propriété des collectivités publiques. Ce régime juridique est, en principe, exorbitant du droit commun. Mais il peut être celui de droit commun. Cette dualité des régimes juridiques s'explique par le rattachement traditionnel des biens publics soit au domaine public, soit au domaine privé de la collectivité publique considérée. Il en résulte une «domanialité publique» et une «domanialité privée». Deux régimes juridiques dont l'application est fonction soit d'une prescription législative (classant un bien dans telle ou telle catégorie), soit de l'usage qui est fait du bien public par l'Administration ou les administrés.

L'étude du droit des propriétés publiques repose, pour l'essentiel, sur l'analyse de la domanialité publique, c'est-à-dire du régime exorbitant du droit commun. Nous proposons de diviser cette première partie en deux titres : un premier consacré au domaine public et le second au domaine privé.

Une remarque préalable s'impose : l'intervention du Code général de la propriété des personnes publiques (ordonnance du 21 avril 2006) modifie l'équilibre de l'économie générale de l'étude du domaine public et du domaine privé. La nécessaire prise en compte du droit positif (toutes les modifications introduites) se fera au détriment des considérations théoriques et historiques classiques.

Le «domaine royal» enregistra plusieurs mutations qui elles-mêmes entraînèrent une modification du rôle et des pouvoirs des rois. L'extension du «domaine royal» résultant des conquêtes territoriales fit passer le roi de «propriétaire» au statut de «souverain». Pouvoir juridique et compétence fiscale exercés sur l'ensemble du «domaine royal». Avec l'ordonnance de Moulins de 1566 posant le principe de l'inaliénabilité du domaine, le «domaine royal» subit une transformation voire une rupture en devenant le «domaine de la couronne». Le «domaine» est ainsi détaché de la personne du roi.

Le «domaine de la couronne» acquiert une permanence qui va au-delà du règne d'un Roi en particulier. Il en résulta deux séries de conséquences. Le territoire correspondant au «domaine de la couronne» acquiert une signification juridique et politique inédite. En devenant le «champ d'application territorial» des compétences du roi, le domaine intègre l'idée de puissance. Il institutionnalise l'exercice du pouvoir politique. Le pouvoir politique est celui exercé par rapport à un territoire. Le «domaine de la couronne» devient le «Royaume», c'est-à-dire l'Etat. La deuxième conséquence visait le statut du roi. Sur la base d'une fiction juridique, le roi devient le simple gardien du «domaine de la couronne». Le roi cesse d'être le «propriétaire du domaine». Celui-ci se rattache non à sa personne mais à la couronne. Le roi veille à la conservation, à l'entretien et à la protection du domaine le temps de son règne. D'où le principe d'inaliénabilité posé en 1566 (loi fondamentale du royaume).

Présentation de l'éditeur

Le manuel de Droit administratif des biens permet de préparer les épreuves du concours d'Attaché territorial dans les spécialités urbanisme et administration générale. Il s'adresse aussi à ceux qui doivent mettre en oeuvre ces procédures administratives quotidiennement utilisées dans les collectivités locales.

L'ouvrage, rédigé par Seydou Traoré en collaboration avec Emmanuelle Gillet Lorenzi expose, commente et illustre les notions, les principes et les concepts du droit administratif des biens qui régissent, de manière substantielle, les propriétés publiques, leur gestion, leur conservation et leur protection.

Le texte s'organise en trois parties dont la première traite du droit des propriétés publiques qui repose pour l'essentiel sur l'analyse de la domanialité publique et sur le domaine privé des collectivités publiques.

La deuxième explique certaines procédures spéciales d'acquisition de biens avec, en particulier, l'expropriation pour cause d'utilité publique, son champ d'application et ses procédures de mise en action.

La dernière développe le droit des travaux et ouvrages publics avec les notions et les régimes juridiques de travail public et d'opérations de travaux publics.

Une bibliographie générale et des bibliographies thématiques permettent d'approfondir par goût ou par intérêt professionnel les données théoriques et pratiques du champ étudié.

Les auteurs vous proposent aussi quelques sujets de réflexion pour vous entraîner efficacement aux épreuves du concours.

Seydou Traoré est Maître de conférences de droit public à l'Université de Reims, spécialiste de l'aménagement de l'espace et de l'urbanisme il est l'auteur de nombreuses publications, il est aussi membre de jury de concours et à ce titre connaît les attentes des correcteurs et des candidats.

Emmanuelle Gillet Lorenzi est maître de conférences de droit public et d'aménagement à l'Université de Reims après avoir exercé dans les collectivités territoriales en tant qu'ingénieur territorial. Elle enseigne à L'Institut d'Aménagement du territoire et d'Environnement de Reims (IATEUR) et intervient dans les sessions de préparation aux concours.

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